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Le rôle du silicium dans l’immunité

Plusieurs études montrent que le silicium, sous toutes ces formes,

renforce considérablement le système immunitaire (Massé et al., 2002).

Dans les années 70, Schiano avait déjà démontré l’effet stimulant du silicium

sur la prolifération de certaines cellules du système immunitaire et notamment

sur la multiplication des lymphocytes (Schiano et al., 1979). Peu de temps

auparavant, d’autres expériences avaient mis à jour la capacité du

silicium sous forme de monométhylsilanetriol à augmenter le nombre total de

lymphocytes circulants chez l’homme, mais également à stimuler la production

d’immunoglobulines (Ig G et Ig M) et à moduler certaines réactions immunitaires

cellulaires (Eisinger et al., 1978).

Par ailleurs, des expériences plus récentes sur des souris montrent que le

silicium possède un effet protecteur de tumeurs qui passent par la stimulation du

système immunitaire (Massé et al., 2002). C’est dans le cadre d’un

protocole de vaccination thérapeutique que les auteurs sont parvenus à cette conclusion. 

Le processus de vaccination thérapeutique consiste à injecter, dans un premier

temps, des cellules tumorales mortes à des animaux. Quelques jours plus tard, on

injecte aux mêmes animaux des cellules tumorales vivantes. La première injection

(cellules mortes) ne va pas tuer les animaux mais a pour but de leurs permettre de

mettre en marche la machinerie du système immunitaire leurs permettant de produire

des anticorps qui leurs permettront alors de réagir contre les cellules tumorales.

Dans ce type de protocole, si la machinerie cellulaire n’est pas stimulée par

l’addition de molécules stimulatrices (par exemple de l’interleukine 2a), les animaux

meurent rapidement (tous les animaux sont morts dans les 68 jours qui suivent

l’injection des cellules tumorales).

Dans le but de stimuler la machinerie du système immunitaire, les auteurs de

cette étude ont injecté, dans la cavité abdominale des animaux, du silicium

sous forme de silice colloïdale, et ceci 24 heures avant l’injection des cellules t

umorales mortes. 7 jours plus tard, les cellules tumorales vivantes sont alors injectées.

L’injection de silice a pour but de préparer  « le terrain » immunitaire avant celle

des cellules tumorales mortes. En appliquant ce type de protocole, il apparaît

que, 90 jours après l’injection des cellules tumorales vivantes, près de 40 % des

animaux sont encore en vie.  Si de l’interleukine 2 est incluse dans le protocole,

la viabilité des animaux se trouve encore améliorée puisque, dans ce cas,

120 jours après l’injection de cellules tumorales vivantes, 65 % des animaux sont

encore en vie.

Il apparaît donc que le traitement avec le silicium améliore considérablement

l’effet « protecteur de tumeur » observé après injection de cellules tumorales

mortes et d’interleukine-2. Il semblerait que cet effet passe par le développement

d’une population particulière de cellules du système immunitaire, les cellules

dendritiques, qui sont extrêmement importantes dans la mise en place de

la réaction immunitaire primaire, c’est-à-dire après un premier contact avec un

antigène.   

 

 

 

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Borghiero Roger  | r.borghiero@gmail.com